Le Château et la Prieurale Notre-Dame de Cunault





 Société La Renaissance





Château de Cunault





 Château de Cunault



















                   











Prieurale Notre-Dame
XI au XV siècle
Cunault
Pays du Saumurois





 Notre-Dame de Cunault
"Notre-Dame de Cunault est l'une des plus belles églises romanes de France par sa majesté, par la richesse de ses chapiteaux et son unité architecturale, malgré la présence de voûtes gothiques. Son histoire commence au Vè siècle, quand un disciple de saint Martin de Tours. Maxenceul, évangélise  la contrée. 
En 834, Charles le Chauve donna la terre de Cunault au comte Vivien, qui la cède bientôt aux disciples de saint Philibert, établis alors à Déas, aujourd'hui Saint-Philibert-de-Grandlieu en Loire-Atlantique. Mais les religieux doivent bientôt fuir les Normands et se réfigier à Cunault, où sont abritées les reliques de saint Maxenceul.
A nouveau les moines prennent la fuite et se réfugient à Tourmus, en Bourgogne. Cunault devient alors, en 875, un prieuré de l'abbaye de Tourmus; puis, le calme revenu, les moines reviennent s'installer à Cunault. 
Les importantes libéralités accordées par les comtes et les rois du IXe au XIe siècle permettent aux moines de mettre en oeuvre la construction de l'église actuelle, qui débute vers 1100. 
Toutefois, il est pratiquement certain que le clocher faisait partie d'une première église datant du milieu du XIe siècle. Le chantier commence par le chevet à l'est et progresse régulièrement vers l'ouest durant tout le XIIe siècle. Au début du XIIIe siècle, le monument est achevé et ne subira plus de remaniements de détail. Les bâtiments conventuels ont disparu: ils se situaient sans doute dans la partie sud de l'église où une grande porte murée devait permettre l'accès aux moines. A ce propos, remarquez le joli et élégant logis Renaissance face à l'église qui fut la demeure du prieur à partir de 1508.
Après les malheurs de la guerre de Cent Ans, le monastère n'abrita plus que des moines. 
En 1741, le prieuré est supprimé et, en 1749, l'édifice est partagé: le choeur est vendu à un particulier pour en faire une grange; seule la nef reste alors ouverte au culte et devient église en 1754 après la destruction de l'église de Saint-Maxenceul dont les ruines sont visibles dans le cimetière. A la révolution, l'église est vendue comme bien national. Dès son premier voyage en Anjou en 1838, Mérimée admire ce monument dont il encourage la restauration déjà commencée par Joly-Leterme, architecte saumurois. Trente ans plus tard, l'église est sauvée, toutefois la restauration n'est pas encore achevée, notamment la toiture de la chapelle absidiale.
Une si grande église peut paraître curieuse dans ce prieuré, mais Cunault était un centre de pélerinage important où l'on vénérait saint Maxenceul et surtout la Vierge, à qui l'église est dédiée. Le pélerinage le plus important avait lieu le 8 septembre, fête de Notre Dame l'Angevine."
(Sources sur place)

























Châsse 
Contenant les reliques de 
Saint Maxenceul
Disciple de St Martin au Ve s
Bois sculpté et peint au XIIIe . M.H





LES CHAPITEAUX
"Les chapiteaux de Cunault sont réputés pour leur grande richesse ornementale, dominée par le végétal, et pour la variété de leurs illustrations: guerriers, combats, monstres, tous témoins de l'influence aquitaine et poitevine. en revanche, une faible place est réservée aux scènes de l'évangile et de la Bible. Détaillons quelques chapiteaux repérables sur le plan.

1. L'annonciation
La Vierge se tient debout, de face, les mains levées en geste d'humilité. A sa droite, un ange s'avance, le genou droit plié, une main levée et dans l'autre un sceptre fleuri. Derrière la Vierge, surgit Jessé barbu. Dans ses mains, il tient les extrémités de deux tiges ornées de feuilles et de fruits sortant de sa tête. A gauche du groupe, David, fils de Jessé, ancêtre du Christ, tient une harpe sur son genou droit. Sur le même pilier, au chapiteau voisin, un chevalier combat un dragon, symbole de la lutte contre la tentation.
2. Le portement de croix
Le bourreau aux cheveux bouclés est penché en avant: vêtu d'une tunique courte cintrée par une ceinture perlée, il porte une hache, un outil du bourreau du moyen âge, poussant le christ courbé sous le poids de la croix appuyée en oblique sur son épaule.
3. La flagellation (qui précéda le portement de croix)
Un bourreau aux cheveux et à la barbe bouclés est représenté la tête de profil, et les jambes largement écartées. Il lève un fouet en arrière et tend sa main gauche vers les cheveux du Christ. Celui-ci, de face, enlace la colonne torse de sa jambe gauche et de ses bras liés aux poignets. Un second bourreau, vêtu d'une tunique courte plissée, lève un fouet. La flagellation et le portement de croix sont deux thèmes parafitement inconnus en Poitou et en Tourraine à l'époque romane.
Le mouvement qui anime tous les personnages est frappant ici.
4. Le charroi de Nîmes
Un cavalier s'élance au galop vers une ville. Sur ses remparts, se trouve un guerrier. A ses pieds, se tient une femme les mains levées: cette scène évoque un épisode du "Charroi de Nîmes", chanson de geste du XIIe siècle: le héros, Guillaume d'Orange, n'acceptera de fief de son seigneur que s'il est occupé par des Sarrasins qu'il s'empressera de chasser; lors d'une halte dans le midi, la femme d'un chevalier lui montre la campagne dévastée par les occupants, et notre héros décide de les aider pour être fidèle à son voeu.
5. Combat d'un centaure contre une sirène
Cette scène nous transporte dans les histoires bestiaires, recueils d'inspiration paienne et chrétiennes où certaines particularités physiques des animaux symbolisent les dispositions morales contre lesquelles un chrétien doit être mis en garde. L'animal est représenté avec des ailes d'oiseau, une tête humaine et un arrière train de quadrupède. La sirène, blessée par le centaure, revêt l'aspect étrange d'un animal ailé en armure.
6. Scène guerrière
Deux barbares assis, l'un au visage monstrueux, tiennent chacun une longue flèche et un bouclier rond derrière lequel ils s'abritent. Face à eux, près de son cheval sellé, harnaché et carapaçonné, un cavalier protégé de son blouclier en forme d'écu, est vêtu d'une cotte de mailles jusqu'à mi-corps et coiffé d'un casque pointu. Le Choeur de Cunault a été décoré à l'époque du pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle, période où tous les pèlerins s'intéressaient aux combats contre les Sarrasins en Espagne. Il est possible que le combat illustré ici oppose un chrétien à deux infidèles."






Chapier XVIe :
meuble où sont rangés les chapes (capes), vêtements religieux







"C'est ici le déambulatoire passe autour du choeur qui permettait aux pèlerins de venir prier auprès des reliques sans perturber les offices des moines autour de l'autel.

La pieta - XVIe siècle.
Nichée dans l'ancien lavabo des moines, cette vierge de douleur porte son fils à la descente de la crois alors qu'un ange lui couvre les pieds.
L'ensemble en pierre plychrome formé un sujet saisissant d'expression.
Son voile, tombant sur des épaules, et sa robe serrée très haut à la taille laissent échapper de larges plus qui l'animent d'un relief très vivant.
Malgré sa douleur, le visage de la Vierge reste plein de pudeur et de décence.

Le chapier - XVe siècle.
Ce meuble utilitaire est un coffre d'un grand intérêt, par sa forme et la présence de ses quatres pieds. Les chasubles de style ancien y étaient déposées sans que l'humidité du pavé puisse les détériorer.
La simplicité du meuble est bien en rapport avec son usage, au détriment de sa décoration."





Saint Langouré

"Un personnage debout; revêtu de la chasuble (un prêtre) dont le nom est inscrit au-dessus, est prié par des malades atteints de la "LANGUEUR"
Il les bénit de la main droite et tient le livre des évangiles de la main gauche (=on lisait un évangile dans la prière de guérison).
On le priait pour les malades atteints de "langueurs"."


  Inscriptions portées sur les cloches

































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