Le Mystère des Faluns à Doué-en-Anjou - Site des Perrières

10 MILLIONS D'ANNEES SOUS LA TERRE



"L'origine du falun
Le falun est une roche sédimentaire âgée de dix millions d'années. Le bassin de Doué-la-Fontaine était alors une zone côtière où de forts courants ont déposé de grandes quantités de sédiamnets, créant ainsi de véritables dunes sous-marines.

L'utilisation du falun
Dès le VIe siècle, le falun a été exploité par les habitants de Doué-la-Fontaine pour la fabrication de sarcophages. Au Xe siècle, ces caves servirent de refuges pour se protéger des invasions vikings.
Même si l'exploitation du falun a débuté très tôt, c'est au XVIIIe siècle que celle-ci va connaître un fort essor. Le falun est alors utilisé sous forme de pierre à bâtir, de sable ou pour la chaux. Avec le développement economique de Doué-la-Fontaine lié à la culture de rosiers, de nombreuses familles sont venues travailler et s'installer. La nécessité de construire des logements et des bâtiments agricoles a incité les douessins à produire de la pierre de construction.
En raison de la topographie de la région, l'extraction ne fut pas possible à flanc de coteau. Ainsi, les carriers ont imaginé l'extraction verticale. A partir d'une tranchée réalisée dans le champ, afin de garder le terrain accessible et cultivable. Au XXe siècle, l'arrivée du béton a mis fin à l'extraction du falun. 
Certaines carrières de Doué-la-Fontaine ont été réemployées en prisons ou cachettes pendant les différents conflits qui se sont déroulés sur le territoire. 
Ensuite les caves sont devenues lieux de stockage pour le vin, champignonnières, abris pour les jeunes plans de pépiniéristes, lieux de visite, restaurants et même hébergements touristiques.

Quelques chiffres
  • 10 MILLIONS D'ANNEES: l'âge du falun
  • 20 METRES: l'épaisseur de la roche
  • 200 ans: durée de l'extraction aux Perrières
  • 94000TONNES: quantité approximative d efalun extrait sur ce site
  • 80 KGS: poids d'un bloc de falun de dimension 33*33*66 cm"
 (Source plaquette du site)



Il y a 11 millions d'années, bien avant l'apparition de l'homme régnait ici un climat tropical



 Ici même s'étendait la mer
La "mer des faluns" recouvrait
Une partie de la région

 La roche qui nous entoure "le falun"
est le vestige de la dune sous-marine
qui s'est stratifiée aux rythmes des marées
en y agglomérant des restes d'animaux


les galeries que nous visitons aujourd'hui ont été creusées autrefois par des paysans carriers
Le parcours nous en dévoile le mystère et la majesté



Extraction du falun en forme de bouteille, afin de garder sur le coteau des espaces cultivables






 Les forment changent au gré des jeux de lumières dans ces caves aux volumes impressionnants




 Le miroir de l'eau: eau douce de la nappe phréatique






Petits théatres marins: le banc de poissons et le bal des méduses





 La flore du miocène: jeux d'ombres et de sons, ambiance tropicale




 Le bal des méduses




 Le falun cristallise la mémoire des restes fossilisés de requins, de baleines, d'oursins, de microscopiques bryozoaires












  La mer des faluns disparait progressivement laissant derrière elle la dune sous-marine composées des vestiges des vies passées




 La baleine: balade à l'intérieur d'une baleine












 La vie des carriers





 Chambre d'extraction


Ces lieux résonnent de la mémoire de ces hommes
les carriers
qui en extrayant la pierre de falun
ont façonné ces caves














  "La mer des faluns
Il y a dix millions d'années, la mer envahie la région et forme Doué-la-Fontaine une large baie, comparable à celle du Mont-Saint-Michel. De puissants courants permettent d'organiser de grandes quantités de sédiments composés principalement de coraux, de mollusques, d'algues calcaires, et de grains de sable arrachés au sol, en de véritables dunes sous-marines. Contrairement au tuffeau, pierre calcaire dominante du Saumurois âgée de 90 millions d'années, le falun n'a pas un aspect homogène. Il est composé d'une juxtaposition de fines couches inclinées. Chaque couche est le témoignage d'une marée. 
La composition et la texture sont très variables d'un quartier à l'autre de Doué. Cette variabilité conditionnera l'utilisation humaine de cette pierre (sarcophage, pierre de taille, moellon, sable, chaux...).
La découverte dans les faluns douessins de nombreux fossiles de mammifères marins et terrestres (nous sommes sur une zone côtière) a donné de précieuses informations sur le climat qui régnait à l'époque: la région se trouvait en zone subtropicale comparable aux actuelles côtes du Sénégal."
 "Aux temps des perreyeux
Aux Perrières, l'homme exploita massivement le sous-sol pour la construction. L'exploitation du falun a débuté à la fin du 18e siècle et a perduré 150 ans environ.
Une tranchée est d'abord réalisée pour éliminer le falun imporpre à la constrcution. Elle est recouverte ensuite par une voûte en bâtière. Seuls restent dégagés l'accès en pente douce pour atteindre l'échelle et le puits de remontée des pierres où est installé le treuil. L'exploitatio, de falun peut alors commencer. Les salles sont creusées jusqu'à la nappe phréatique (à 20 m de profondeur). 
Le choix d'un lieu pour extraire n'était pas aléatoire. On privilégiait souvent la proximité d'une ancienne exploitation pour pouvoir évacuer les déchets de taille."




"Au temps des champignonnistes
En 1960, les champigninnistes s'installent sur le site des Perrières. En réunissant et en rendant accessibles une vingtaine de carrières (350 salles environ), ils modifièrent considérablement la physionomie des lieux. Ces caves s'avérèrent à l'usage trop fraîches, trop hautes et mal aérées et les deux chocs pétroliers auront raison de cette activité en 1981. C'est grâce au travail des champignonnistes que nous pouvons aujourd'hui déambuler dans d'immenses galeries.

 Aujourd'hui
Considérant le troglodytisme comme un atout majeur pour l'attractivité du territoire et le développement économique, la commune a souhaité donner un nouvel essor au site des Perrières, en le dotant d'une scénographie réalisée par Lucie Lom d'Angers: Le MYSTERE DES FALUNS. Vous découvrirez de façon poétique la beauté magistrale du site ainsi que son histoire géologique et humaine. De galerie en galerie, les hautes parois s'irisent de bleu et entrent en mouvement. Les émotions se succèdent grâce à des scènes magiques et variées inspirées de données scientifiques. Un film didactique entièrement dessiné et projeté sur la roche présente les grandes étapes géologiques des Perrières. Un requin, des méduses et d'autres animaux marins surprennent et plongent le visiteur dans les profondeurs de l'océan..."


 "Un crapeau dans les carrières
Ce crapaud trapu est facilement identifiable par sa mince ligne jaune pâle sur son dos qui remonte jusque sur le haut de sa tête. Cette espèce nocturne possède un très puissant chant qui ressemble à un bruit de grillons. Les points d'eau temporaires peu profonds sur des terrains aegileux ou sablonneux sont très recherchés par cette espèce. La carrière des Perrières lui offre les zones dégagées peu végétalisés qu'il affectionne.

 Une rareté végétale aux Perrières
Présente au niveau du parking des Perrière, la passerage à feuilles de graminées affectionne les milieux incultes et secs. Cette plante est considérée en danger extrême de disparition dans la région des Pays de la Loire par le Conservatoire Botanique National de Brest. On la retrouve notamment dans les espaces délaissés...qui ont souvent mauvaise presse malgré un intérêt écologique majeur. Ces plantes proviennent de l'évolution naturelle d'espaces ouverts abandonnés et présentent une hétérogénéité de milieux permettant aux espèces végétales et animales cohabiter.
 Langue de cerf ou langue de boeuf, une fougère dans les faluns

Les affleurements de falun situés à l'abri direct des rayons du soleil peuvent présenter une forte humidité. Ces espaces rupestres frais peuvent alors être fortement colonisés par des fougères donnant un faux air de forêt tropicale à certains trous d'extraction délaissés.
Ce sont ses longues frondes pointues au sommet et aux bords plus ou moins ondulés qui lui ont valu l'appellation imagée de langue de cerf.

La belle des sables 

Cette plante scrophulariacée, typique des milieux secs et sablonneux, fait partie de la famille des plantes surnommées "gueule-de-loup". Cette appellation est due à l'originalité de la forme de ses pétales.
On la retrouve uniquement le long de la Loire et sur la façade atlantique. Le sous-sol sablo-calcaire de Doué-la-Fontaine rend le développement de cette plante possible sur la commune malgré son positionnement beaucoup plus reculé dans les terres.


 Localisé au sein de "l'Anjou blanc", Doué-la-Fontaine tire son originalité de son sous-sol sablo-calcaire. Le falun favorise très fortement l'installation des espèces animales et végétales avec la présence de milieux chauds et secs très originaux pour l'Anjou. La nature du sous-sol du Douessin est donc aussi à l'origine de l'existence d'un patrimoine naturel remarquable et rare pour le département et la région des Pays de la Loire. "

















 "Le centre des Perrières
Le centre de séjour troglodytique est né de la volonté des élus et de l'imagination de l'architecte Bruno Duquoc. 
Au début des années 1980, une salle festive avec cuisine est aménagées, suivie d'un hébergement collectif comportant 35 lits. Dans les années 1990, la capacité d'accueil passe à 58. Entre 1995 et 2000, une nouvelle cuisine est construite et un parcours de visite en caves voit le jour en 1997. 
Ce centre de séjour unique dispose du label Centre du Patrimoine, des agréments Education Nationale et Jeunesse et Sport. 
Tout au long de l'année, le site accueille différents publics. L'immersion souterraine qu'il procure permet notamment aux enfants en séjour, de se familiariser à un patrimoine peu connu. Afin d'éveiller leur regard et de susciter des émotions, des activités variées leur sont proposées: géologie, paléontologie, créations artistiques. Ces ateliers soont organisés par mes agents du service Animation du Patrimoine de la ville de Doué-la-Fontaine et des partenaires conventionnés.
Le centre d'hébergement est également ouvert aux sémoinaires, randonneurs, ou à des rassemblements amicaux ou familiaux."






"La rue des Perrières
Les maisons souterraines de cette rue ont été creusée au 19E siècle et ont abrité plusieurs générations de carriers et leurs familles. N'hésitez surtout pas à la parcourir à pied, à vous pencher. Elle est le parfait exemple pour comprendre l'architecture des troglodytes de plaine; la descente, la courée, la toiture végétale, l'exposition solaire...Il s'agissait d'habitat pauvre, mais il ne faut surtout pas croire que les gens vivaient là cachés sans contact avec l'extérieur. Ils se sont simplement adaptés à un environnement différent. Leurs maisons possédaient les mêmes aménagements que des maisons bâties de personnes de leur condition.
Ajourd'hui, loin d'être un musée, la rue des Perrières est vivante: plusieurs familles vivent encore en cave et le centre d'hébergement accueille toute l'année de nombreux groupes. Merci de respecter la quiétude des riverains et les rosiers qui ornent cette rue. "



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