Belvédère de la Piverdière et Pont de Pruniers

"Le site de la Piverdière dresse au dessus de la Maine une arête de roches résistantes. ce sont des schistes, parfois ardoisiers attribuables à un dépôt de vases marines dans un océan, il y a 450 millions d'années. Leur plissement, compression, cristallisation, expliquent leur aspect feuilleté; ils sont aussi redressés à la verticale. Nous sommes dans le Massif Armoricain, ancienne chaîne de montagnes, dont on observe ici les racines profondes, plissée entre 350 et 290 millions d'années.

Au loin, en face, les hauteurs de St -Saturnin sont à la limite occidentale du bassin parisien dont les terrains (dont le tuffeau, 90 millions d'années) ont peut-être recouvert ici les schistes de Bouchemaine.

Un très long épisode d'érosion continentale, sans aucun dépôt, a fait ensuite disparaître toutes les couches.

Plusieurs épisodes glaciaires se succèdent au cours des 2,5 millions d'années. Les rivières creusent alors pour se raccorder au niveau de l'océan qui a baissé.La dernière glaciation a pris fin il y a 17 000 ans. Elle est responsable de la dernière retouche érosive menant à l'acquisition du relief actuel, puis la fonte des glaces provoque la remontée de l'océan et les rivières comblent leur lit d'alluvions. Ainsi se construit, entre la Loire et la Maine une plaine alluviale de confluence où, en l'absence de digue, de drainage, de culture, les deux cours d'eau ont beaucoup divagué."

Texte de Romain Brossé

"Bonjour et bienvenue au bélvédère de la Piverdière

C'est avec plaisir que nous vous accueillons dans ce parc exceptionnel qui, nous l'espérons permettra à chacun de flâner tranquillement.

Vous pourrez accéder à des espaces particuliers comme l'éco-pâturage, les boisements forestiers ou encore le labyrinthe des baies.

Bonne balade à toutes et à tous!"

Les carrés d'amandiers

"La douceur du climat angevin, le rocher affleurant et le caractère desséchant du sol nous ont amenés à réaliser la plantation de carrés d'amandiers à l'entrée du site, les exigences écologiques de ce bel arbre fruitiers étant adaptées à ce milieu. La gamme de plantes campagnes plantées en couvre-sol dans ces carrés est également issue des végétations spontanées supra-méditerranéennes."

L'éco-pâturage

"L'éco-pâturage est une solution alternative de gestion écologique des milieux par les herbivores. Pratiquée par nos ancêtres, cette technique a été mise de côté au profit de l'entretien mécanique et chimique.

Le but principal de l'éco-pâturage n'est pas la rentabilité économique, mais le maintien ou la restauration du milieu tout en limitant les coûts de gestion.

L'éco-pâturage remet au goût du jour des races domestiques, abandonnées comme le Solognot, ici présent.

Histoire du Solognot

Au 15ème siècle, l'élevage du mouton était important en Sologne. La solognote était une race très rustique, tant par sa tolérance aux maladies, que par sa capacité à tirer parti d'une végétation pauvre et ligneuse.

Vers 1850, l'effectif Solognot es à son apogée, avec 300 000 têtes. Sa population s'étend au delà de la Sologne (Val de Loire, Beauce et Gâtinais), et il est l'unique ressource des paysans de la région. le déclin est réel au début des années 60 avec un effectif inférieur à 1000 têtes. En 1966, la race est mise en réserve génétique et en 1976, un plan d'accouplement est élaboré pour gérer et limiter la consanguinité.

En 2013, meffetif est remonté à 3000 brebis avec une soixantaine d'éleveurs participant à la sauvegarde du Solognot."

Le labyrinthe des baies

"Ce coteau schisteux était avant interventions un fourré à genêts et ajoncs dans lequel un grand roncier s'était développé, produisant de grandes quantités de mûres sauvages. L'aménagement va dans ce même sens. le choix des espèces s'est fait en fonction de leurs exigences écologiques pour qu'elles soient adaptées à ce sol pauvre et desséchant.

ces baies ne sont pas comestibles."

La Piverdière à 360°

Six siècles d'histoire des plantes en Anjou

"Le Belvédère de la Piverdière, situé sur la commune de Bouchemaine inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, permet de découvrir six siècles d'histoire des plantes.

Belvédère qui domine la Maine et la Loire et permet de découvrir les paysages ligériens avec leurs différentes composantes végétales.Situé à la limite Est du Massif Armoricain, ce site présente des affleurements de schiste, parfois ardoisiers, redressés Sud Sud Est. Il a été aménagé en trois espaces: haies bocagères, éco-pâturage sur pelouse schisteuse; coteau boisé requalifié avec des labyrinthes qui permettent d'accéder à la Loire à vélo.
Au Nord, le village de Pruniers compte des parcs et jardins avec des arbres majestueux, témoins de la pépinière née en Anjou au XIXème siècle. Les cèdres, pins et cyprès...donnent une connotation méditerranéenne.
Au Nord Est, dans l'axe de la Maine, la ville d'Angers avec ses monuments et jardins, Terra Botanica, Jardin botanique de la Faculté de Pharmacie, Jadins du Château, l'Arboretum...
Rive gauche de la Maine, l'ancien couvent des Baumette, fondé par le roi René au XVème siècle.On peut penser que c'est dans ce couvent que le roi a introduit des plantes ramenées de Provence qui se sont adaptées en Anjou -abricotier, micocoulier, muscat, chasselas, oeillet de Provence, cyprès, anémone...
Au Nord-Est le Lycée horticole Angers Le Fresne, construit en 1966, est un des centres de formation agricole au sein du pôle de compétitivité Végépolys.
Au pied du Belvédère, La Maine et les Basses Vallées Angevines qui hébergent une flore et une faune d'intérêt biologique, inscrites dans le réseau Natura 2000.
Au Sud-Est, le "Triangle vert",de 300 ha irrigués, qui accueille les entreprises horticoles (horticulture ornementale, pépinières, fruits et légumes).
La commune de Sainte-Gemmes-Sur-Loire compte également deux jardins remarquables en bord de Loire, Le Jardin Méditerranéen et le Jardin du Presbytère. Elle est labellisée Ville et Villages fleuris 4 fleurs.
Au Sud, les vignobles de l'Aubance et du Layon plantés sur la rive gauche de la Loire.
La Maine se jette dans la Loire à la Pointe de Bouchemaine qui compte 100 arbres majestueux, au Sud-Ouest, là où débute le vignoble de Savennières, rive droite du fleuve.Ces trois grands vignobles de l'Anjou produisent des vins de terroirs réputés.
La Loire a été la voie d'introduction de nombreuses plantes depuis le Port de Nantes. A partir de 1726, les capitaines ont rapporté des graines et plantes de leurs voyages. Ces "découvertes végétales" étaient transférées au Jardin du roi, à Paris, via la Loire et le canal de Briare. Nombre d'entre elles ont été plantées ou semées au fil du fleuve, dans les parcs et jardins des châteaux. Elles ont contribué à la naissance du pôle végétal d'aujourd'hui. A l'inverse la Loire a été l'axe de l'exportation des vins, des fruits et des plantes de l'Anjou jusqu'à l'arrivé du chemin de fer, fin du XIXème siècle.
A l'Ouest des vergers de pommiers et des champs de production de semences.
Au Nord-Ouest, le Campus du végétal qui compte 450 chercheurs et 2500 étudiants sur le végétal. Le Pôle compétitivité Végépolys rassemble ces chercheurs et étudiants avec les entreprises pour monter des projets de recherche collaboratifs pour développer l'innovation, source de compétitivité."