Savennières - L'église St Pierre et les fabuleuses Toiles peintes du presbytère







 "Savennières: de la Loire au vignoble
Le cheminement proposé vous fera parcourir les différents paysages de Savennières et les éléments ramarquables qui les caractérisent. Au fil de votre balade, vous découvrirez tout d'abord l'histoire du village puis des informations sur la faune et la flore du bord de Loire. Ensuite, l'histoire de la Roche aux Moines vous sera dévoilée et après avoir traversé une partie du plateau bocager, vous plongerez au coeur du vignoble de Savennières. A la fin de votre randonnée, vous serez incollable sur la culture de la vigne et son cycle végétatif ainsi que sur la production du vin AOC du vignoble de Savennières. "


"Le plateau est de type bocager avec un maillage de haies qui délimitent des champs cultivés et des pâturages. On y rencontre principalement des fermes et quelques moulins, traduisant la fonction agricole du plateau.
Les coteaux se sont formés pendant plusieurs millions d'années par l'érosion progressive des berges de la Loire et l'encaissement de son lit. Ils son entaillés par endroits de coulées creusées par des ruisseaux. Les sols très rocailleux et peu profonds, ainsi que les expositions sud ou sud-ouest offrent des conditions idéales pour la culture de la vigne et lui confèrent un typicité particulière."


"Savennières: une grande diversité de paysages
Savennières fait partie du vaste ensemble Val de Loire inscrit depuis l'an 2000 au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO. Cette inscription est la reconnaissance d'une valeur exceptionnelle du paysage culturel vivant dont Savennières est un exemple remarquable. Du bourg ancien aux bords de la Loire, les coteaux viticoles au plateau bocager, le village offre une vaste palette de paysages où se rencontrent petits hameaux, somptueux châteaux et vieux moulins. Tous témoignent d'une longue histoire et d'un riche patrimoine culturel. "


"Le vignoble implanté dès le XIIe siècle sur le coteau de la Roche aux Moines a maintenant conquis l'ensemble des coteaux et même une partie du plateau.

Les vignes marquent le paysage avec leurs plantations en rang ou en terrasse et les murets encadrant certaines parcelles délimitent des "clos". 

Du haut des coteaux, on jouit d'un vaste panorama sur sur le fleuve et l'île de Béhuard séparée de Savennières par le bras de la Guillemette. De l'autre côté de la Loire, entre...et la rive sud et le fleuve, on remarquera les vastes plaines innondables qui accueillent des peupleraies...eaux se retirent, des prairies pour le pâturage. Elles sont souvent bordées de rangées d'arbres. Plus loin sur les coteaux de l'autre rive, on aperçoit Rochefort et Denée. "


"Le bourg ancien occupe le pied du coteau. Limité dans son développement au sud par la présence des boires et de la Loire, son extension récente s'est orientée vers le plateau au nord. Le bourg présente un aspect minéral avec ses rues étroites, ses maisons en tuffeau et ses hauts murs de moellons colonisés par les mousses et les fougères et entourant les espaces privatifs. 

Les hameaux constituent l'habitat traditionnel du plateau avec quelques fermes et habitations isolées. Ils regroupaient autrefois des petites exploitations de type familial où l'on pratiquait la polyculture, l'élevage et la culture de la vigne. 

Les nombreux châteaux que compte le village sont souvent liés à l'histoire du vignoble. Construits ou fortement transformés au XVIIIe siècle par la riche bourgeoisie angevine. On les trouve surtout sur les coteaux viticoles mais aussi sur le plateau en bord de Loire. 
Entourés de hauts murs de Pierre, certains possèdent de magnifiques parcs à l'anglaise plantés au XIXe siècle d'essences rares.

Les moulins à vent ont été construits pour la plupart à partir du XVIIe siècle sur les coteaux et le plateau où ils pouvaient bénéficier de condition de vent favorables. Ne fonctionnant plus depuis plus d'un siècle, beaucoup aujourd'hui, ne conservent qu'une partie de leur structure. Deux d'entre eux sont toutefois "inscrits monuments historiques": celui de la Petite Roche, moulin cavier, particularité de l'Anjou, et le moulin de Plussin, moulin à tour plus classique."


 Maison de Lecture Danièle Sallenave.



"Quel est le surnom de Savennières
Savennières: la commune aux 17 châteaux
On lui a donné ce surnom car elle abrite de grandes propriétés, des manoirs et gentilhommières de la Renaissance ainsi que des résidences nobles du XVIIe siècle appartenant à de riches familles angevines. . Parmi ces belles demeures: Le Domaine aux Moines, ancienne "maison seigneuriale des abbés de St Nicolas" appartient à Mr Benz, le constructeur allemand d'automobiles, de 1925 à 1930. Situé au coeur d'un parc à l'anglaise, les château des Vault, siège du Domaine de Closel, tire son nom de la seigneurie du Vaults, mentionnée en 1495. La Guerche est le berceau des seigneurs de Savennières, Pierre Bodin, secrétaire, de Louis XIV, habitat à la Forestrie de 1637 à 1667. "



"Qui aime les vins de Savennières?

L'exploitation viticole constitue depuis des siècles la première source de richesse de Savennières dont le vin est reconnu mondialement. Il réunit trois "Appellations d'Origine Contrôlée" reconnues, en 1952: Savennières, Roche aux Moines, Coulée de Serrant. 
Philippe Auguste le déguste déjà, Louis XI le compare à une goutte d'or, Rabelais l'apprécie tout comme Louis XIV. Il est servi à la cour de Napoléon 1er où il chasse parfois "l'humeur un peu chagrine" de l'impératrice Joséphine. 
Depuis lors les vins de Savennières conquièrent le monde ! 50% de la production sont exportés en Europe, en Amérique du Nord et en Extrême-Orient."













 "L'histoire de Savennières
 De nombreuses découvertes archéologiques attestent le peuplement de l'aire de Savennières dès la préhistoire. A l'époque gallo-romaine, de petites colonies gauloises vivaient disséminées sur les coteaux. Avec l'évangélisation de la région, une première paroisee est fondée au VIIe siècle et la partie primitive de l'église est construite au Xe.

L'origine du nom "Savennières"
Le nom de Savennières vient de la "Saponaire", plante qui pousse le long des chemins humides et ensoleillés. 
Elle est reconnaissable par ses longues feuilles à nervures parallèles et ses fleurs rose pâle. Elle contient une substance, la saponaire, qui la fait mousser quand on la plonge dans l'eau, d'où son nom commun "d'herbe à savon". Elle était autrefois utilisée par les lavandières pour nettoyer le linge. Elle a donné son nom aux habitants de Savennières; les Saponariens."



"Jusqu'au Moyen-Age, la région de Savennières fut souvent troublée par de nombreuses invasions. 
Au XVIIIe, Savennières devient un lieu de résidence très recherché par l'aristocratie et la grande bourgeoisie angevines qui y construisent de superbes châteaux et manoirs.
Avec l'arrivée du chemin de fer en 1851 et la construction des ponts reliant Savennières à Rochefort, l'activité économique, basée sur le petit commerce, l'artisanat et la viticulture, se développe rapidement."


La salle des toiles peintes
Située dans l'ancien presbytère du XVIIIe siècle, la salle dite des "Toiles peintes" renferme une oeuvre ramarquable de peintures sur tentures composées de huit panneaux représentants des paysages champêtres dans le style de verdures et tapisseries des XVIIe et XVIIIe siècles. Réalisées vers 1770, probablement par l'atelier de Tournemine à Angers, les toiles couvrent l'intégralité des murs d'une pièce (19 m de long et 2,5 m de haut) qui servait de salon de réception au prêtre de la paroisse. En excellent état de conservation sans qu'aucune restauration n'ait été réalisée, elles sont classées au répertoire des Antiquités et Objets d'art du Maine-et-Loire.

Eglise St Pierre

                                                            Le presbytère XVIIIe







"L'ancien presbytère
XVIIIe siècle
Comme en attestent les dates sur les lucarnes, le presbytère a été construit en 1718 puis agrandi en 1751. 
Cette extension accueille un "salon de compagnie" aux murs entièrement tapissés de remarquables toiles peintes aux motifs champêtres qui rappellent les verdures du XVIIe s. 
Le bâtiment est inscrit au titre des monuments au titre des monuments historiques et salle des Toiles peintes a été classée en 1987  au Répertoire des Antiquités et Objets d'art du Maine-et-Loire."


Maison Paroissiale

L'ancien presbytère

Accrochés aux bancs près de l'église des petits poèmes et textes




Maison voisine de l'église St Pierre










































Des fresques ont été découvertes à l'intérieur de l'église. Pour le moment les moyens manquent pour les restaurer.













L'église St Pierre et sa place
Savennières
Poste 
Télégraphe
Téléphone
Caisse nationale d'épargne
chèques postaux

Ruelle entre l'église et le presbytère

"Eglise Saint-Pierre et Saint-Romain
Xe-XVe siècles
Elle est considérée comme l'édifice chrétien le plus ancien d'Anjou. La façade de type gallo-romain et l'usage de briques disposées en "arêtes de poisson" témoignent de cette origine très ancienne. L'abside, le chevet, le clocher et le portail sud sont construits au XIIe s. La surélévation du toit et la construction d'une deuxième nef sur la bas-côté nord du XVe. 
Classé "Monument historique" depuis 1840, c'est un exemple remarquable de l'art roman."


La salle des Toiles peintes du presbytère


















"Le presbytère et ses toiles peintes
L'ancien presbytère de Savennières est un vaste bâtiment rectangulaire, situé à deux pas de l'église sur son côté nord. Ainsi qu'en attestent les dates inscrites sur les lucarnes, il a été construit au XVIIIe siècle, en deux étapes, la partie ouest en 1718, la partie est en 1751. On remarquera à ce sujet la différence de traitement architectural des lucarnes qui montre bien qu'il s'agit de construction d'époques différentes. Il y a d'ailleurs deux lucarnes à l'ouest et une seule à l'est. Sur celle côté est apparait en plus de la date un nom: "M. Halnost". C'est celui du curé en charge de la paroisse à cette époque. On peut penser que c'est ce même M. Halnost qui a souhaité, lors de l'extension du presbytère, réserver une pièce spéciale, bien orientée au sud, pour en faire son "salon de compagnie".

Cette vaste pièce, communément appelée "Salle des toiles peintes", abrite un ensemble exceptionnel de peintures à l'huile sur tentures. Les huit panneaux qui la  constuituent couvrent une longueur de 19,40m sur 2,50m de haut.  Ils sont en toile de lin et chanvre posée sur baguette et constitués de bandes de 79 cms de large cousues hroizontalement sur trois hauteurs. La composition générale fait penser aux "verdures" du XVIIe siècle, ces tapisseries d'Aubusson ou de Felletin où l'on retrouve des paysage largement arborés, les pièces d'eau, des maisons ou petits châteaux et en premier plan de curieux animaux volatiles aux formes volontairement exagérées pour donner plus de relief à l'ensemble. Le tout sans aucun personnage. La qualité des couleurs, compte tenu de leur âge, est tout à fait remarquable, en particulier celle du bleu de Prusse, la couleur dominante. A noter aussi les bordures en deux tons brun, pour simuler un éclairage, semblables à celles des tapisseries des Ateliers de Felletin qui devaient à l'époque nécessairement comporter ce type de lisière pour les différenceier de celles d'Aubusson.

Les peintures ne sont ni datées, ni signées. On estime toutefois qu'elles ont été réalisées dans les années 1770, sur commande du curé Halnost, par le peintre Marie-Louis-Claude Coulet de Beauregard. Ce dernier était originaire d'Enghien et ancien élève de l'académie royale. Il s'installe à Angers en 1750 et travaille comme dessinateur en 1760 aux Ateliers d'indiénnages et impressions sur toile de Tournemine. Il créé en 1769, rue de Poêliers, l'école de dessin municaple d'Angers, mais la suppression de son allocation en 1773 par la ville l'oblige à rechercher d'autres ressources. Il propose alors toute sorte de peinture comme il l'annonce lui-même: "portrait à l'huile, tableaux d'histoire tant sacrés que profanes, tableaux d'animaux, de fleurs, de fruits pour les salles à manger, des paysages, des camaieux de toutes couleurs...". Il pourrait donc bien être l'auteur de ces Toiles peintes. 
On ne connait pas de réalisation de cette importance, bien que des tentures de même facture aient été trouvées chez des particuliers de la région. Mais elles étaient de moindre dimension et moins bien exécutées. Ayant souvent connu des déménagements et des réfections pour s'accomoder des différentes demeures qu'elles ornaient, elles ont maintenant disparu.


Les Toiles peintes de Savennières représentent donc une oeuvre unique, tant par la qualité de leur réalisation que par leur état exceptionnele de conservation. Aussi ont-elles été inscrites en 1987 au répertoire des Antiquités et Objets d'art du Maine-et-Loire. Pour des questions de sécurité, la salle reste fermée au public mais des visites peuvent être programmées en s'adressant toute l'année à la mairie ou au Point d'information tourisme en juillet et août"

Un grand merci à Chloé Lemée pour la visite et pour sa gentillesse













"Le château des Vaults
L'origine du château remonte au XVe siècle.
Il était alors simple logis du Seigneur de Vau.
Au XIXe, sa partie centrale fut transformée et embellie, puis agrandie par l'adjonction de deux pavillons latéraux. A la même époque, le jardin régulier cède la place à un vaste parc paysager d'une grande richesse variétale et un potager de structure classique. Un chemin de rocaille avec un petit pont est construit au dessus de la route du village pour l'accès au vignoble en coteau. "







"L'oratoire Saint- Romain
XVIIIe siècle
Adossé au pavillon de garde du château de la Guerche, l'oratoire a été construit au XVIIIe siècle à l'emplacement d'une ancienne chapelle qui faisait partie du prieuré de Saint-Romain. 
La chapelle menaçant ruine, l'évèque d'Angers autorisa en 1773 sa démolition, sous réserve que soit construit à la place un oratoire plus modeste. 
Il a été restauré en 2005, après son acquisiton par la commune. La statut représente Saint-Romain."


La Guerche XIIIe




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