La Ferme du Désert à Chalonnes-sur-Loire

Sur la berge d'en face...


















A Chalonnes, sur la route de Rochefort, prendre la direction du camping, traverser le pont de bois et continuer, toujours tout droit, sur le chemin de terre, alors elles apparaissent...
les ruines de la Ferme du Désert.



"La Ferme du Désert

Un peu d'histoire...
 "Ancienne île de Loire Désert est une dépendance, jusqu'au 12ème siècle, du domaine d'Anjou.
Le Comte Henri II, vers 1181-1183, en dota l'hopital Saint-Jean-Baptiste d'Angers nouvellement fondé. Ce n'était alors qu'un bois à peine entamé au 16ème siècle.
En 1540, le prieur de l'Hôtel Dieu y fit construire pour ses religieux convalescents un logis comprenant les maisons, jardins, terres labourables, prés, ruches ainsi que les droits de chasse et de pêche.
Mais les innondations y apportaient la ruine et celle de 1660 fit de gros dégâts à l'île. Aussi
 l'Hôtel Dieu, en 1690, y fit éxecuter des travaux importants de turcies (levées de pierre en forme de digue pour empêcher l'innondation) et levées pour la protéger."
(Célestin Fort)

Aujourd'hui...
On peut y observer les ruines d'une ferme composée d'un corps de bâtiment principal, d'un étage où les reste d'un escalier en pierre sont encore visibles.
Les communs constituant l'enceinte de la cour présentent les restes de colonnes cylindrique.
On y trouve des éléments d'une vie en autarcie:
four à pain, four à chanvre, soue à cochons, etc.
L'ensemble de ces bâtiments néoclassiques semble dater du milieu du 19ème siècle et pourrait constituer un essai de ferme modèle.
(Archives départementales du Maine-et-Loire)

Un habitat adapté...
L'ensemble des constructions des îles de Loire a développé des caractères propres à vivre en zone inondable. Ce savoir-vivre a créé des rapports originaux avec le fleuve et l'architecture."



*Turcie
"Une turcie désigne une digue formée de bois et de terre, renforçant localement le cordon alluvial et reliant des buttes insubmersibles. Elle a pour fonction de protéger les terres de culture de l’érosion en ralentissant les courants.
Les traces les plus anciennes d’ouvrages de protection se retrouvent en Loire angevine. Elles remonteraient au viiie siècle1
(...)
Ces premiers ouvrages ont pour fonction de ralentir les courants lors des inondations et de protéger les terres de culture de l’érosion par les flots de la crue tout en provoquant le dépôt de limons. Ils ne sont pas destinés à contraindre les flots5,6.
À l’époque, les populations habitent sur des tertres et des hauteurs. Le val n’est utilisé qu’à des fins culturales. Les turcies sont ainsi réalisés par les populations locales. Les propriétaires qui tirent leurs revenus de l’agriculture de la vallée, ont en charge leur entretien5.
Dans sa thèse parue en 1934, Roger Dion les distingue des « levées », destinées cette fois à contenir des crues de Loire beaucoup plus importantes. Ces ouvrages sont réalisés par les puissances locales : d’abord par les seigneurs angevins avec l’appui du pouvoir royal, puis par les cités ligériennes6.
Au xviiie siècle, il existait des ingénieurs des turcies et levées de la Loire, comme Louis de Régemortes." (Wikipédia)









































































































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